Allemagne : Fin des indemnisations des travailleurs forcés sous le nazisme

La Fondation allemande chargée d’indemniser les travailleurs forcés dans l’industrie de guerre allemande sous le nazisme a annoncé lundi avoir mis fin à son travail après avoir versé près de 4,4 milliards d’euros à près de 1,7 million de personnes.

Affirmant avoir "rempli ses missions définies par la loi", la fondation a relevé dans un communiqué avoir versé en tout "plus de 4,37 milliards d’euros à 1,665 millions d’anciens travailleurs forcés et à leurs ayants-droit dans plus de cent pays".

"Quand nous regardons en arrière, nous pouvons dire que la fondation, en reconnaissant les travailleurs forcés comme des victimes du nazisme, a contribué à leur réhabilitation, pas seulement en Allemagne" mais aussi dans "de nombreux pays de l’Europe centrale et orientale, en particulier dans les Etats de l’ex-URSS", ajoute la fondation.

"Ces versements tardifs (...) ne représentent pas une compensation complète pour des destins qui ont souffert personnellement, mais représentent toutefois en bien des cas une aide matérielle utile", ajoute le communiqué.

La fondation, baptisée "Souvenir, responsabilité et avenir", avait été dotée de 5,12 milliards d’euros apportés à part égale par l’Etat et les entrepreneurs allemands au moment de sa création en 2000.

Seule une petite partie des dix millions de personnes déportées et contraintes de travailler dans les usines allemandes a reçu des compensations. Chaque victime a reçu entre 2.556 et 7.669 euros. Les paiements se sont faits à travers sept organisations : la Jewish Claims Conference, l’Organisation internationale des migrations et cinq fondations de Russie, Bélarus, Ukraine, Pologne et République tchèque.

La Fondation s’est félicitée de l’absence d’irrégularités lors des paiements, contrairement aux campagnes d’indemnisation précédentes. La fondation va toutefois continuer à travailler sur un "Fonds de l’avenir", un projet pour la compréhension entre les peuples, déjà doté d’un capital de 426 millions d’euros.

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