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La Croix 30/05/2007

Ukraine : le compromis politique reste fragile

mercredi 30 mai 2007, par administrateur


Le compromis pour une sortie de crise et des législatives anticipées restait très fragile mercredi en Ukraine, le Premier ministre Viktor Ianoukovitch ayant évoqué de "nouveaux problèmes" tandis que le Parlement tardait à parachever l’accord.

"Des problèmes sont apparus", a déclaré, sans préciser lesquels, M. Ianoukovitch cité par l’agence Interfax à l’issue d’une rencontre avec le président Viktor Iouchtchenko.

"Nous nous sommes mis d’accord pour trouver aujourd’hui les réponses à ces questions. Je souhaite que ces réponses soient positives. Si on ne les trouve pas, ce sera mauvais", a-t-il mis en garde.

L’accord conclu dimanche entre le président et le Premier ministre pour des législatives anticipées le 30 septembre est toujours en vigueur, mais "le temps manque pour se concerter sur toutes les questions nécessaires au Parlement", a souligné le Premier ministre.

Après deux mois de crise déclenchée par la dissolution du Parlement, la date officielle du scrutin dépend désormais du Parlement qui doit finir d’adopter mercredi les dispositions législatives nécessaires à l’organisation des élections.

Ensuite, le président Iouchtchenko, qui n’a "suspendu" que pour deux jours son décret de dissolution du Parlement afin de permettre aux députés de siéger et de voter ces textes, pourra signer un décret fixant officiellement la date du scrutin.

Cependant, aucun vote n’avait encore eu lieu mercredi en début d’après-midi à l’assemblée, qui a dû être brièvement évacuée après une fausse alerte à la bombe et où une pause a été décidée en raison de désaccords persistants entre l’opposition pro-occidentale soutenant le président et la coalition gouvernementale de M. Ianoukovitch.

"Les discussions les plus aiguës" portent sur l’interdiction qui doit être faite ou non aux députés de changer d’étiquette politique après leur élection au Parlement, a indiqué le président du Parlement Olexandre Moroz.

L’opposition pro-occidentale insiste sur la nécessité d’une interdiction, plusieurs de ses députés ayant été recrutés ces derniers mois par le camp pro-russe, ce qui a déclenché la crise politique, le président ayant alors décidé de prononcer la dissolution du Parlement.

L’autre pomme de discorde est le contrôle sur le Parquet général que se disputent la présidence et le gouvernement. Le procureur pro-gouvernemental Sviatoslav Piksoun refusait toujours mercredi de se résigner à son limogeage par le chef de l’Etat.

Après le rejet de la dissolution du Parlement par les pro-Russes, la crise avait semblé s’apaiser début mai, le Premier ministre ayant accepté l’organisation de législatives anticipées. Elle a rebondi la semaine dernière lorsque le président et son adversaire se sont mis à impliquer les forces de l’ordre chacun de son côté avant de se conclure par un accord dimanche sur la date des législatives.

Les parlementaires doivent désormais approuver une série de lois nécessaires à l’organisation des législatives dont des amendements au budget sur le financement des élections (environ 60 millions de dollars) et une meilleure représentation du parti de M. Ianoukovitch à la Commission électorale centrale.

Un autre lot de textes législatifs est celui exigé pour l’adhésion de l’Ukraine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), objectif clé pour le président.

Mardi, les députés ont revoté une cinquantaine de lois approuvées depuis début avril par les pro-gouvernementaux, qui avaient alors refusé de se plier à la dissolution du Parlement.

http://www.la-croix.com/afp.static/pages/070530125237.o0my6luv.htm


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